Comment accorder une plus grande place au vélo dans Quimper Communauté notre quotidien ? Quimper Communauté souhaite y répondre en proposant un plan d’aménagements dédiés à la circulation urbaine des deux roues sur notre territoire. Le schéma vélo que l’agglomération vient de mettre en route va y répondre. Première étape : la concertation avec la population. Elle démarre le 16 septembre, à l’occasion de la Semaine européenne de la mobilité.

Cette Semaine internationale, mise en place par la Commission Européenne, vise à sensibiliser le grand public aux déplacements. Elle l’invite à repenser son quotidien en faveur d’une mobilité plus durable, plus sécurisée. Lors de l’édition 2009, Quimper Communauté avait lancé son schéma transports, dans une démarche environnementale de qualité de vie, de circulation et d’attractivité du territoire, avec donnant priorité aux transports en commun.

Le vélo est à l’honneur en 2010. « Nous voulons un schéma vélo ambitieux, annonce Jean-Pierre Bigorgne, vice-président de Quimper Communauté en charge des transports. Sa mise en place ne se fera pas en quelques mois, nous raisonnons à l’échelle de la décennie même si des aménagements peuvent d’ores et déjà faciliter l’usage du vélo sur l’agglomération . L’objectif n’est pas de faire du vélo un mode de déplacement systématique ni exclusif. Mais de donner à davantage de monde la possibilité et l’envie d’utiliser le vélo, notamment pour des trajets quotidiens. Environnement, santé, économie : les enjeux sont multiples. »


S’exprimer sur les services, les itinéraires
Plusieurs scénarii sont étudiés sur le territoire de l’agglomération. Le Projet vélo va proposer d’améliorer les infrastructures et les services liés au vélo. Des propositions seront présentées à tous à l’occasion pendant de la semaine de la mobilité, du 16 au 22 septembre (voir encadré). À cette occasion, élus et techniciens souhaitent écouter les habitants, qui connaissent bien le terrain et donneront leur avis sur les besoins et les moyens à mettre en œuvre.

On compte aujourd’hui 55 km d’aménagements cyclables sur Quimper, 26 km sur les autres communes, plus 13 km de voies vertes vers Douarnenez et Pont l’Abbé départementales. Il faudrait, au total, L’idéal serait d’arriver à plus de 200 km. Quatre 4 cibles sont visées par le projet vélo : en priorité, les trajets utilitaires domicile-travail (ou école), qui sont prioritaires, mais aussi le loisir (en particulier avec les boucles), le tourisme à vélo et le « cyclosport ».

Ce qui fait obstacle aujourd’hui à la pratique cycliste sur l’agglomération quimpéroise, c’est tout d’abord la sécurité des cyclistes. Bon nombre de propriétaires de vélo hésitent, en raison surtout des giratoires, des et rocades, et de la vitesse des véhicules motorisés. « Des solutions existent, rassure Jean-Pierre Bigorgne. Des aménagements sécurisants sont possibles. ». En parallèle, la sécurité des cyclistes vélos est une préoccupation ; ainsi, dans le projet d’évolution de la gare en cohérence avec le projet « Bretagne à grande vitesse », 200 places de vélo sont prévues, certaines sur un site contrôlé parking fermé. Mais déjà, le stationnement s’améliore, pour preuve, on en est à 160 arceaux de stationnement, dont chacun peut recevoir deux vélos, existent déjà sur Quimper, dont 60 depuis posées en 2009, et d’autres installations sont prévues au cours du second semestre 2010.
Et puis il faudra aussi travailler sur le balisage des itinéraires cyclables

Relier les pistes entre elles
Outre le balisage des axes cyclables, Il faudra remédier au manque de continuité entre les différents itinéraires, qui coupe l’élan des cyclistes et pose également des problèmes de sécurité, en créant des liaisons. Comme le schéma a une dimension communautaire, il est envisagé de faire se rejoindre Quimper et les communes périphériques. Les distances côtes en direction de Pluguffan, Ergué-Gabéric sont surmontables, sous réserve d’aménagements. La création de réseaux maillés sur chaque commune est proposée.

Une commune comme Plomelin favorise depuis quelque temps les déplacements en vélo sur son territoire : places de stationnement vélos, voies cyclables à la sortie du bourg pour relier les hameaux, etc. Elle envisage aussi un vélobus pour les scolaires, nouvelle étape après les pédibus pour éviter les trop fréquents trajets domicile-école en voiture.

Reste la contrainte de la météo. Les Allemands et les Hollandais ne sont guère mieux lotis que nous, ils sont pourtant des cyclistes assidus ! C’est aussi une affaire d’équipement vestimentaire approprié.

Le vélo en complément d’autres moyens de transports
Tout un panel de nouveaux services pourrait être proposé par l’agglomération, en inter modalité, c’est-à-dire pour le vélo en lien avec le bus, le train, la voiture. On sait en effet qu’une distance de trois kilomètres constitue le seuil au-delà duquel le vélo pour ses déplacements quotidiens et notamment pour se rendre au travail devient difficilement envisageable ; elle est de huit kilomètres environ avec l’utilisation d’un vélo à assistance électrique. Là encore, des idées sont à creuser, notamment celle de la location de vélos classiques, pliants ou à assistance électrique.


On notera une bonne nouvelle pour les cyclistes citadins : depuis le 1er juillet, en France, les vélos peuvent emprunter les sens uniques des zones limitées à 30 km/h dans les deux sens, partout où la sécurité l’autorise. À Quimper, c’était déjà le cas rue Santik Du, et cela pourrait s’étendre à d’autres rues du quartier de Locmaria.